Dans le cadre de la préparation à une épreuve validante en troisième année, les étudiants en deuxième année (MK2) ont pour mission d’animer des séances de révisions de technologie auprès des étudiants en première année (MK1)  en petits groupes : chaque étudiant MK2 encadre un binôme de MK1 et est chargé de les faire réviser sur des thématiques définies par l’IFMK en rapport avec les épreuves pratiques à venir en MK1. Un formateur encadre ces séances en se positionnant en véritable « passeur » (Bonniol) attentif aux demandes des différents participants.

L’objectif principal est de stimuler leur capacité à développer une « pédagogie active » entre pairs, en utilisant les mêmes canaux de communication notamment. Le formateur est « garant » du niveau de connaissances. On voit se dégager différentes stratégies de la part des MK2 : certains privilégient les réponses aux questions, d’autres ont préparé « en amont » des listes de thématiques qu’ils souhaitent voir traiter, avec des niveaux d’exigence parfois élevés. Les débats « pédagogiques » sont souvent intenses et potentiellement à l’origine d’une optimisation des l’appropriation des savoirs. La composante émotionnelle est aussi prise en compte au travers des échanges sur les différents types d’épreuve et grâce au « travail d’apaisement » mis en place sur un modèle « néosocioconstructiviste » (Gatto).

La mise en place de ce type de dispositif, intégrée aux UE respectives, nous permet aussi d’identifier des profils de formateurs « en devenir ». Ainsi, de manière totalement empirique, il nous semble que de plus en plus d’étudiants en formation souhaitent déjà s’inscrire dans leur trajectoire professionnelle une activité d’enseignement. Ils sont, pour nous, des candidats potentiels à l’enrichissement à venir des équipes de formation, s’ils le souhaitent bien sur.

Enfin, ce type d’activité est en parfaite adéquation avec la nouvelle définition de la profession insistant sur le rôle de « formateur », communicant » et « éducateur » du praticien de demain.

Un grand merci à nos étudiants pour leur investissement.

Une expérience du socio-constructivisme au CEERRF