Camille Baar, diplômée du CEERRF en 2022, a pu faire un stage d’observation dans un cabinet de physiothérapie à Brisbane.
Voici son témoignage.
4 juillet 2022, premier jour de stage dans un cabinet de kinésithérapeutes australiens. Oui, vous ne rêvez pas, j’ai bien parlé de l’Australie !
J’ai eu l’immense chance d’effectuer 3 semaines de stage d’observation à Brisbane aux côtés de Robyn McArthur, kinésithérapeute mais aussi enseignante APA (activité physique adaptée).
Le cabinet était composé d’une secrétaire et de 5 thérapeutes au total : 3 kinésithérapeutes et 2 APA. Tout au long de mon stage, j’ai pu observer chacun d’entre eux et ceci m’a permis de voir différentes approches. Bien que les bases théoriques soient similaires entre la France et l’Australie, les pratiques varient. En effet, en Australie, le kinésithérapeute est bien plus axé sur la thérapie manuelle pure tandis que le traitement par exercices physiques est délivré par les APA.
De plus, la pratique d’une activité physique quotidienne était largement promue dans ce cabinet. Ainsi, les APA avaient l’habitude de prendre en charge des groupes de patients, notamment des personnes âgées. Le but étant d’améliorer le quotidien de ces patients par l’éducation thérapeutique ainsi que le maintien et/ou renforcement de leurs capacités physiques.
Tout comme en France, la séance peut se faire au cabinet ou à domicile. Chaque patient est vu 45 minutes minimum et un par un : hors de question de travailler en doublons. Le prix de cette séance est 3 fois plus élevé qu’en Australie, et le gouvernement n’accorde que 3 séances entièrement remboursées par an. Cependant, il est possible de souscrire à une assurance médicale appelée “Medicare” permettant de prendre en charge une partie des séances.
Il est possible pour nous de pratiquer en Australie en obtenant une équivalence australienne de notre diplôme français. Pour cela, 2 possibilités : retourner à l’université pendant plusieurs années, ou passer plusieurs examens en candidat libre. Dans les deux cas, il faudra débourser plusieurs milliers de dollars… mais devenir kinésithérapeute en Australie ne sonne pas trop mal, pas vrai ?
Pour ma part, je ressors grandie de cette expérience. Ce stage m’a permis d’élargir ma pratique et ma communication, ainsi que d’améliorer mon anglais. Être à l’autre bout du monde est effrayant, mais Brisbane ressemble à une ville Européenne et cela aide beaucoup. Je suis également logée dans une très bonne auberge de jeunesse où j’ai pu faire de très belles rencontres.
Je remercie encore toutes les personnes du cabinet de kinésithérapie pour leur bienveillance.
Camille Baar, diplômée du CEERRF 2022