Semaine internationale : développer les échanges francophones en kinésithérapie
Pour l’édition de cette année, nous avons réuni des experts reconnus dans leur domaine en kinésithérapie et francophones, tous animés par la passion de transmettre leur savoir-faire à nos étudiants de 2e et 3e années. Plusieurs intervenants ont ainsi enrichi nos étudiants :
Joachim Van Cant, raisonnement clinique, diagnostiques …
Professeur associé à la Faculté des Sciences de la Motricité de l’Université Libre de Bruxelles, titulaire d’un doctorat en sciences de la réhabilitation, Joachim Van Cant est un chercheur reconnu dans le domaine de la physiothérapie musculosquelettique.
À travers des séances théoriques et pratiques, il a apporté un éclairage sur des sujets essentiels pour la formation de nos futurs kinésithérapeutes. Il s’est distingué par son approche rigoureuse et son enthousiasme contagieux. Les thèmes abordés étaient :
Laurent Pitance : le concept Mulligan et l’évaluation clinique
Laurent Pitance est kinésithérapeute, titulaire d’un Master en Thérapie Manuelle et d’un Doctorat en Sciences, spécialisé dans la prise en charge des pathologies maxillo-faciales et cervicales.
Il est enseignant à l’Université Catholique de Louvain (UCL) en kinésithérapie musculosquelettique et chercheur à l’Institut de Recherche Expérimental et Clinique (IREC).
Il a partagé avec nos étudiants son expertise sur :
Pierre Moreau, l’expertise humanitaire et élargir les horizons aux étudiants en kinésithérapie
Pierre Moreau est kinésithérapeute de formation et travaille depuis cinq ans pour La Fondation MSF en coordonnant le programme 3D, un programme visant la conception et la fabrication de prothèses et orthèses pour des patients amputés de membres supérieurs ou brûlés au visage dans le cadre de missions humanitaires.
Il a partagé avec nos étudiants son parcours et son vécu, en expliquant sa vision du rôle des kinésithérapeutes en mission humanitaire, essentielle pour assurer une rééducation efficace dans des contextes de conflits, de catastrophes naturelles ou de crises sanitaires.
Chez Médecins Sans Frontières (MSF), les kinésithérapeutes contribuent à maintenir des standards de soins élevés, que ce soit pour des traumatismes, des brûlures, des maladies pédiatriques ou la rééducation neuromotrice. Ils aident les patients à retrouver leur mobilité tout en formant et en soutenant les équipes locales.
Pierre Moreau a partagé avec passion son expérience unique de la rééducation en contexte humanitaire, en citant des exemples de ses interventions après des traumatismes, des brûlures sévères, ou des soins neuromoteurs en zones de conflit et de crise.
Son cours ne s’est pas limité à la théorie ; pendant les travaux pratiques, Pierre Moreau a guidé les étudiants dans la prise en charge de la main brûlée, un cas souvent rencontré dans ses missions. Sous son regard expert, les étudiants ont littéralement “mis la main au plâtre”, s’entraînant à réaliser des attelles et à appliquer des techniques de rééducation sur leurs camarades. Cette immersion directe leur a permis de découvrir concrètement les défis et techniques de la rééducation en milieu humanitaire. Une expérience enrichissante qui a permis de développer leur savoir-faire et de nourrir leur ambition de s’engager à leur tour dans ces missions pleines de sens.
Ludovic Nassel, le concept Bobath & le Métayer pour l’enfant atteint de paralysie cérébrale
Ludovic Nassel, kinésithérapeute et expert en réhabilitation pédiatrique, explique ce que concept Bobath et le Métayer peut apporter dans la compréhension de l’enfant atteint de paralysie cérébrale. Il apporte une richesse d’expérience et de savoir à nos étudiants grâce à ses multiples rôles professionnels.
Actuellement, il accompagne des équipes en éducation conductive à l’École La Cîme et occupe le rôle de quality manager enseignement à l’UCLouvain. Son parcours inclut des responsabilités significatives, telles que Responsable de l’équipe de crèche au Centre La Famille et Vice-président de l’Association Belge de Kinésithérapie Pédiatrique (Kinépédia). En tant qu’enseignant, il a coordonné la section kinésithérapie de l’HELB et participé à des programmes internationaux et enseigné la pédiatrie dans diverses institutions, dont HELB.
Il a transmis à nos étudiants une perspective précise sur la rééducation des enfants atteints de paralysie cérébrale (PC). La paralysie cérébrale est un trouble moteur permanent causé par des atteintes cérébrales durant la grossesse ou la petite enfance, affectant non seulement les mouvements, mais aussi d’autres fonctions telles que la cognition et la communication. En Belgique, la prise en charge se concentre sur une approche pluridisciplinaire, avec une attention particulière à la rééducation précoce orientée vers la fonctionnalité.
Ludovic Nassel enseigne l’importance de concepts clés, tels que le modèle Bobath et l’éducation thérapeutique dans la compréhension de la motricité de l’enfant PC. Les étudiants ont eu l’occasion de découvrir comment ces concepts se traduisent en pratiques concrètes et respectant les recommandations scientifiques (EBP). Les ateliers pratiques permettent aux étudiants de s’exercer concrètement à la prise en charge de la paralysie cérébrale, renforçant leur compétence dans cette spécialité vitale. Cette immersion leur ouvre des horizons à des approches de rééducation innovantes et centrées sur le patient, et ce regard sur l’expertise belge enrichit leur perspective internationale et pratique.
Un enrichissement pour tous
En accueillant des experts reconnus et francophones, nous offrons à nos étudiants une opportunité unique de découvrir des perspectives internationales et d’élargir leurs horizons professionnels. Ces échanges sont essentiels pour cultiver une compréhension globale de la kinésithérapie en découvrant des méthodes et des approches cliniques différentes mais complémentaires.
L’ensemble des ateliers et cours dispensés pendant la Semaine Internationale et les accords passés avec nos partenaires universitaires ont également ouvert la porte à de futures collaborations en matière de recherche, d’études ou de stages, non seulement en Belgique, mais aussi potentiellement dans d’autres pays francophones. Cette dimension internationale de la formation est cruciale pour préparer nos étudiants à une carrière dans un monde de plus en plus interconnecté.
En conclusion, nous remercions chaleureusement l’ensemble des intervenants pour avoir su transmettre leur passion et expertise, les partenaires universitaires pour leur confiance, le programme Erasmus+ pour leur soutien en cofinancement, les étudiants « K2 et K3 » pour leur participation et leurs retours positifs, et particulièrement les Ambassadrices Erasmus, Léna, Camille et Shazia, pour leur esprit d’équipe et leur collaboration.