Pour une place en finale!

Nancy nous fait part de l’évolution de son championnat…

“Retour sur le tournoi qualificatif du Championnat de France Elite de savate boxe française, qui se tenait le 16 et 17 février à Marseille.

Lors du précédent sujet je vous exposais les modalités des entrainements pour préparer cette échéance. Outre les entrainements à proprement parler il y’a d’autres éléments essentiels dans l’objectif compétitif. Je vais vous parler d’un point incontournable, la pesée!

En effet, dans les sports de combats tels que celui-ci, on s’inscrit aux compétitions dans une catégorie de poids (Coq pour moi de 48 à 52 kilo). L’alimentation est par essence un facteur de performance comme dans toute discipline sportive, ici s’y adjoint un autre impératif. Le compétiteur a l’obligation de se maintenir au poids! Il n’est pas possible de disputer la compétition s’il on est en dessous ou au dessus du poids de sa catégorie. Ainsi, la première étape à passer avant de monter sur le ring est celle de la balance. Tous les compétiteurs sont pesés avant les combats. Si le boxeur est au dessus du poids, il a une heure pour perdre le « surplus » et avoir droit à une seconde pesée, après ce laps de temps, s’il n’est pas au poids, c’est la disqualification.

Une fois cette étape passée, vient le temps du contrôle médical. Après cela, nous attendons les grilles de passage, soit, l’ordre des combats et le nom de nos adversaires. Tous ces moments d’attente éprouvent votre patience, mais cela fait partie du jeu…

Là, on peut commencer à planifier l’échauffement (C.f. cours de M. Cramet sur les multiples intérêts de l’échauffement). Il faut trouver la juste mesure, pas trop échauffer c’est à dire, ne pas avoir brulé toute son énergie en amont du combat mais aussi, pouvoir être prêt à temps au cas ou l’ordre des combats soit modifié en raison de KO. Cette problématique de l’échauffement et de la récupération est cruciale dans les tournois car nous sommes amenés à disputer plusieurs combats dans le week-end. J’étais dans une poule de quatre, j’avais à disputer deux combats le samedi et un le dimanche. Il me fallait au moins deux victoires pour me qualifier.

Le premier combat fut intense. Mon adversaire avait une boxe très offensive. En boxe française les coups sont très codifiés et la notion de distance est fondamentale. Les coups de pieds sont dits « armés » et doivent respecter cette fameuse « distance » notamment pour ne pas frapper avec le tibia mais uniquement avec le pied.  Je l’ai boxée en contre, soit en la laissant commencer à développer ses attaques pour les utiliser contre elle en la stoppant avec des coups d’arrêt en poings et en pieds. J’ai gagné ce premier combat.

J’ai eu presque trois heures de temps pour préparer le suivant. Je l’ai employé en quatre étapes: Récupération active à faible intensité; Ré-hydratation maximale car on perd beaucoup d’eau et de nutriments dans ces efforts intenses et prise d’un petit encas mais pas plus, car il faut tenir compte du temps de digestion pour optimiser l’effort suivant; Repos total dont massage; Echauffement.

Le second combat fut très engagé. Mon adversaire avait une bonne anglaise, c’est à dire qu’elle savait bien user de ses techniques de poings. On peut dire que nous nous sommes fait une « belle guerre ». J’ai fait la différence grâce aux combinaisons pieds poings. J’ai gagné ce second combat.

Après cette journée victorieuse, j’étais qualifiée pour la 1/2 finale. Le combat du dimanche n’était pas pour autant optionnel mais allait déterminer ma place dans la poule et l’adversaire que je rencontrerai en 1/2. Alors, malgré la satisfaction des victoires il n’était pas question de se relâcher. Après le « retour au calme », le bain glacé était nécessaire pour repartir le plus « frais » possible  le lendemain matin, puis étirements et massages décontracturant.

Dimanche matin, troisième combat. Mon adversaire, elle, n’est pas encore qualifiée pour la 1/2. Ce combat fût très disputé. Mon adversaire finissait mieux les échanges que moi. Sur le «à toi à moi», une fois sur trois elle a su mettre le coup de plus. Elle gagne ce dernier combat.

La 1/2 se déroulera sur des reprises de cinq fois deux minutes de travail avec toujours une minute de repos entre les reprises. La préparation a donc été différente de celle du tournoi. La stratégie a pris plus de place. Le travail de puissance et de sape pourra plus porter ses fruits avec l’allongement du nombre de rounds.

A suivre…