Les étudiants du CEERRF publient leurs travaux : Solenn Perrin

Solenn Perrin, diplômée 2022 du CEERRF, publie une partie de son mémoire dans une revue spécialisée en pelvi-périnéologie. Retour sur l’expérience de celle qui fut également major de promotion.

Solenn Perrin

Devenir major de promo, était-il un objectif fixé à l’avance ou l’est-il devenu par la suite ?

Devenir major de promo n’était pas un objectif pour moi, le seul objectif que je m’étais fixé était donner le meilleur de moi-même pour clôturer en beauté, ces quatre années au CEERRF.

Comment devient-on major de sa promo ? Que souhaitez-vous partager avec les étudiants ?

Si je pouvais leur donner quelques conseils, je choisirais les suivants : travailler pour soi RÉGULIÈREMENT et sans se comparer aux autres, se fixer des créneaux de travail efficaces, pratiquer une activité sportive “obligatoire”. Au cours de la quatrième année, la communication avec le directeur de mémoire est primordiale, ne pas hésiter à le tenir informé de l’état d’avancement de son travail. Même si ses retours ne sont pas toujours positifs, il vaut mieux savoir au plus tôt, si l’on part dans la mauvaise direction.

Qu’est-ce que ça fait ?

Plaisir, forcément, et cela m’encourage à poursuivre mes études en master et si possible m’orienter vers la recherche.

Quel est le sujet de votre mémoire ?

J’ai travaillé sur l’impact des lésions obstétricales du sphincter anal et plus spécifiquement, sur les données rapportées par les patientes lors de l’interrogatoire du premier bilan kinésithérapique à six semaines de l’accouchement. Un travail passionnant.

Pourquoi avoir choisi cette thématique, quel a été le déclic ?

La thématique m’a été imposée puisque j’ai rejoint un groupe de recherche clinique du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph. J’ai toujours été intéressée par la pelvi-périnéologie et j’ai le goût de la recherche, c’est donc tout naturellement que j’ai postulé pour ce travail.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées et comment les avez-vous surmontées lors de la rédaction de votre mémoire?

De nature stressée, je craignais toujours manquer de temps, d’autant plus que le diplôme universitaire que je suivais en parallèle, nécessitait la rédaction d’un deuxième mémoire. Je me rassurais en me fixant des objectifs atteignables à court terme (par exemple : terminer l’analyse d’un nombre précis d’articles pour la fin de la semaine) et en faisant fréquemment le point sur la progression de mes travaux. Encore une fois, maintenir des échanges réguliers avec son directeur de mémoire est primordial, j’ai eu la chance d’être guidée et soutenue dans mon travail.

Comment s’est déroulé l’accompagnement pédagogique ?

Très bien. Nous avons eu la chance d’avoir plusieurs interlocuteurs au CEERRF. Tout d’abord, Madame Billecocq (ma directrice de mémoire) fut d’une pédagogie exceptionnelle. J’ai également eu plusieurs rendez-vous avec Madame Morichon et Monsieur Pallot qui furent toujours de très bon conseil. Parfois je craignais de prendre rendez-vous “pour rien”, et parfois même, j’avais peur d’être jugée sur le rythme de mon travail, sur mes révisons, mais il n’en était rien. Il ne faut pas hésiter à solliciter ces entretiens individuels qui sont autant de points d’étape. Enfin, Monsieur Cerioli et Monsieur Evelinger sont également ponctuellement disponibles pour des questions concernant les délais, le format du mémoire… Il vaut mieux leur poser directement les questions plutôt que d’écouter les “on dit”.

Dites-nous ce que vous pensez de l’expérience de travail avec Madame Billecocq, quel impact cela a-t-il eu sur vous ?

J’ai beaucoup apprécié travailler avec Madame Billecocq. D’abord pour son expertise dans le domaine de la pelvi-périnéologie, reconnue auprès de ses pairs, et ensuite pour l’accompagnement qu’elle m’a proposé pendant plus d’un an. Elle m’a appris à chercher toujours plus, à être précise, à avoir un raisonnement clinique, mais aussi à me tromper et à me remettre en question. Ce fut une année intense mais extrêmement enrichissante qui me pousse à poursuivre dans ce domaine. J’ai aussi réalisé l’importance des publications pour nous, masseurs-kinésithérapeutes, afin de faire évoluer favorablement notre profession.

Le thème de votre mémoire va-t-il influencer votre future vie de praticien ?

Oui, car je sais prendre en charge les patientes atteintes de ces lésions et poser les bonnes questions lors de l’interrogatoire.

Quel effet cela vous fait-il de savoir qu’un article concernant votre travail de mémoire sera publié par Progrès en Urologie, Pelvi-Périnéologie ?

J’en suis très heureuse car cela m’a demandé du temps et de la persévérance. Rédiger un article est un travail passionnant, mais un exercice difficile : il faut réussir à se détacher de ses attentes et points de vue personnels pour aboutir à un résultat le plus objectif possible. Je tiens encore une fois à remercier Madame Billecocq, qui est seconde auteure.

Puisqu’une partie de votre travail de mémoire va être reconnu et publié, pensez-vous continuer dans la recherche et publier d’autres études ?

J’aimerais beaucoup faire de la recherche. J’ai pris goût au travail de sélection, d’analyse d’articles, d’interprétation. Ce travail est vraiment enrichissant professionnellement et personnellement. Affirmer ou infirmer des hypothèses permet, à notre échelle, d’affiner notre expertise, à l’échelle de la profession, d’améliorer nos pratiques pour proposer une prise en charge la plus adaptée possible, et enfin, à l’échelle des professions médicales et paramédicales, de faire valoir nos compétences.

Témoignage de Sylvie Billecoq, directrice de mémoire de Solenn

Je suis très heureuse de cette publication qui vient clôturer un cursus de double diplôme, DE + DU Sorbonne université.

Encore  plus heureuse d’entendre Solenn dire « mon 1 er DOI !! ». Je lui en souhaite plein d’autres !

Ma mission est totalement achevée si le goût de l’écriture et de la recherche est transmis.

Sylvie Billecocq

Sylvie Billecocq

  • Kinésithérapeute – rééducation pelvi-périnéale
  • Présidente du conseil scientifique de l’Association Française de Rééducation en Pelvi-périnéologie (APRePP)
  • Membre de la Société Interdisciplinaire Francophone d’Urodynamique et de Pelvi-Périnéologie (SIFUD PP)
  • Membre de l’International Continence Society (ICS)
  • Membre de l’International Urogynecological Association (IUGA)