Le CEERRF et ses étudiants ont participé au séminaire de printemps 2022 du réseau ENPHE (European Network of Physiotherapy in Education)
Du 28 au 30 avril 2022, le séminaire ENPHE de printemps 2022 a eu lieu en ligne depuis la ville de Vilnius en Lituanie et le CEERRF avec ses étudiants de quatrième année ont participé aux différents groupes de travail.
Ce réseau réunit les universités et instituts qui en Europe, dispensent la formation initiale du physiothérapeute.
Les échanges portent sur les innovations pédagogiques et les savoirs émergents en physiothérapie. Les étudiants sont associés aux activités du réseau et disposent de leurs propres instances de décision.
Mathis Poncet et Rémy Ménil nous livrent leur témoignage
L’avenir de la formation initiale du physiothérapeute en Europe
Le week-end du 28 avril 2022, l’ENPHE ou European Network of Physiotherapy in Higher Education a organisé son séminaire de printemps en collaboration avec le Board des étudiants. La conférence a eu lieu en ligne suite à la situation en Ukraine.
Ville hôte de la conférence, Vilnius, capitale de la Lituanie, est mise en avant avec une présentation de ses lieux insolites et touristiques. L’université de Vilnius présente la diversité des programmes proposés aux étudiants. Parmi ceux-ci, nous pouvons retrouver par exemple, en ce qui nous concerne, le master de physiothérapie qui est le sujet de la conférence.
Première journée
La journée du 28 avril était consacrée aux étudiants en physiothérapie uniquement. De ce fait, les étudiants ont présenté divers sujets novateurs en physiothérapie. Parmi les sujets abordés, nous pouvons citer : la réalité virtuelle en physiothérapie, l’intelligence artificielle et la physiothérapie, le rôle de la physiothérapie en chirurgie plastique, le système de prévention des pathologies au Japon et la physiothérapie chez les animaux. Certains sujets ont retenu notre attention notamment la réalité virtuelle du fait de son côté innovant ou encore la physiothérapie pour les animaux qui n’est pas un domaine très répandu.
Anciennement, la réalité virtuelle était surtout populaire dans le domaine du divertissement, de l’aviation voire de l’automobile (formule 1). Peu à peu, les scientifiques se sont penchés sur son efficacité en physiothérapie et notamment les pathologies neurologiques telles que : traumatisme crânien, hémiplégie, parkinson… La réalité virtuelle est donc une innovation récente dans le domaine de la physiothérapie et nécessite plus de temps pour se développer.
Un autre axe encore peu développé est la physiothérapie pour les animaux. Cette perspective soulève certaines questions dont nous avons débattu ensemble. Les questions posées étaient les suivantes : avons-nous besoin de l’accord d’un vétérinaire proposer des soins de physiothérapie sur les animaux ? Est-ce un sujet qui devrait être enseigné à l’université ?
Nous sommes arrivés à la conclusion que la population animale nécessitant des soins en physiothérapie n’était pas suffisamment importante pour que cette facette du métier se développe à l’avenir. A l’issue de ces présentations, nous étions répartis en groupes de travail afin de pouvoir débattre du sujet.
Deuxième journée
La journée du vendredi 29 avril a été marquée par la conférence présentée par le Professeur Natalja Fatkulina, enseignant-chercheur à la Vilnius University · Institute of Health Sciences. Le professeur Fatkulina est intervenue sur “Cooperative and collaborative teaching and learning methods”.
Afin que l’apprentissage soit efficace, il faut que les étudiants atteignent certains objectifs comme le savoir (knowledge), les compétences (skills) et les émotions positives (attitudes). Dans le but d’atteindre ces objectifs, les étudiants sont formés par trois types de groupes dont le plus efficace est le cooperative-based groupe. Les personnes participant à ce groupe travaillent en collaboration pour atteindre leurs objectifs respectifs. Chaque participant a un rôle bien défini. L’apprentissage et la motivation sont alors boostées. De plus, l’étudiant ressent un sentiment d’accomplissement et d’unité. Ces notions de méthode d’apprentissage ont particulièrement retenu notre attention car elles sont similaires aux méthodes que nous appliquons à l’école. La méthode du case-based teaching (étude de cas) semble être la plus fréquemment utilisée dans notre établissement.
Bilan
Arrivés au terme de ces deux jours de conférence, nous avons pu discuter avec des professionnels de l’éducation, notamment sur un système d’échange universitaire, des chercheurs (thérapie miroir) ainsi qu’avec des étudiants en physiothérapie. Cette expérience s’est révélée enrichissante, elle nous a permis de renforcer nos compétences et approfondir notre connaissance de notre futur métier et des perspectives d’évolution.