L’exercice de la kinésithérapie ne se cantonne pas uniquement à une approche musculo-squelettique.
Ainsi, le kinésithérapeute est aussi amené à prendre en charge les conséquences des affections liées au cancer (sarcopenie, troubles du décubitus, enraidissements…). Son intervention est fondamentale dans le domaine du maintien voire de la récupération de la fonction au service de la guérison. L’activité physique dans ce cadre est largement documentée et montre ainsi un intérêt réel pour le réinvestissement du patient dans sa propre vie. L’état psychologique est alors amélioré et le risque de récidive diminué.
Les exercices sont le plus souvent simples et fonctionnels, l’objectif fondamental étant d’inciter le patient à les reproduire. Pour cela, ils se doivent d’avoir un intérêt réel, explicité et rapidement visible. Ils sont donc élaborés avec la participation active du patient. Continuer à investir ces domaines est indispensable à la reconnaissance de notre exercice au service de la population.
La reforme de la formation et sa nouvelle définition ou nous ont ouvert le champ de nos activités. Il est nécessaire que nous puissions pleinement prendre notre rôle aussi bien dans la prévention que dans le traitement. Notre mission est de rendre le patient acteur de sa prise en charge en l’accompagnant dans son parcours de soin
Cette interview est en lien avec Emprunter le chemin de la guérison,
C’est renouer avec le mouvement intérieur qui a été stoppé par le cancer, à un moment et à un endroit. C’est régénérer le flot de sa vie, de soi-même, la circulation naturelle des énergies. Car, rappelons-le : la vie n’est pas autour de nous, elle est avant tout en nous. Re-stimuler la formidable machine régénératrice qui vit dans notre corps, c’est d’abord stimuler l’esprit… et ensuite le corps ! Et donc, il convient de faire un minimum d’activité physique !
A. Cérioli