Françoise BIZOUARD, Directrice de Mémoire au CEERRF reçoit la distinction Chevalier de l’Ordre national du Mérite
C’est avec une immense fierté et un sentiment de devoir accompli que Mme Françoise Bizouard, directrice de mémoire au sein du CEERRF, a récemment été distinguée en tant que chevalier de l’Ordre national du Mérite.
Cette distinction représente bien plus qu’un simple honneur personnel pour elle. C’est la reconnaissance d’une carrière professionnelle entièrement dévouée à sa discipline et, par extension, à ses patients. Grâce à son expertise, nos étudiants auront l’opportunité unique de bénéficier de son engagement passionné pour la transmission des connaissances et de ses enseignements exceptionnels.
Découvrez son témoignage.
La distinction est remise par M Jacky RICHARD Conseiller d’Etat. Également présente, Mme Pascale MATHIEU, Présidente du Conseil de l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes ou la cérémonie s’est déroulée.
Recevoir une distinction comme celle de chevalier dans l’Ordre national du Mérite représente pour moi la reconnaissance d’une vie professionnelle tout entière dédiée à ma profession et, par déclinaison, à nos patients. Aujourd’hui, j’éprouve une réelle fierté ainsi que le sentiment du devoir accompli.
J’ai commencé à exercer la kinésithérapie en 1972. Force est de constater que, en un peu plus d’un demi-siècle, notre belle profession a bien évolué. Je peux en témoigner. Et me dire que j’ai un peu, comme le colibri de la fable, participé à cette évolution
J’ai commencé mes études lorsque le cursus de formation est passé à 3 ans d’études, première réingénierie de nos études, avec un mémoire de fin d’étude à présenter pour pouvoir être diplômé et exercer notre métier de masseur-kinésithérapeute.
Dans ces années, pour toute rééducation, des prescriptions, quantitatives et qualitatives, étaient rédigées par les médecins.
Aujourd’hui, les kinésithérapeutes qui commencent à exercer sont titulaires d’un diplôme universitaire niveau master. De techniciens spécialisés du corps humain, les kinésithérapeutes sont devenus des ingénieurs de ce corps en mouvement.
Aujourd’hui, nous voyons se dessiner les contours de l’accès direct. D’exécutants des prescriptions médicales, les kinésithérapeutes deviennent peu à peu les décideurs autonomes des prises en charge de leurs patients.
Les rencontres que j’ai faites, les questions que je me suis posées m’ont amené à évoluer, à initier des changements dans les pratiques et à transmettre ces questionnements aux étudiants.
Cette démarche que j’ai entreprise pour plus d’autonomie a nourri la réflexion qui a abouti à la mise en place du Bilan diagnostic kinésithérapique pour, ainsi mettre en œuvre le soin le plus pertinent pour chaque patient.
Nous avons également fait évoluer de nouveaux champs en matière de rééducation, et notamment ceux concernant les troubles de la sphère pelvienne… Une sorte de roue de Deming en fait !
Mon parcours professionnel et mon engagement au sein d’associations professionnelles et interprofessionnelles m’ont conduite à participer aux réflexions sur nos pratiques et à proposer des améliorations. Aussi ai-je tout naturellement adhéré à l’idée de la création d’un Ordre spécifique à notre profession.
J’ai également été expert visiteur pour la Haute Autorité de Santé, ce qui m’a permis de participer à la certification des établissements de santé et, ainsi, d’apporter un autre regard sur la qualité et les organisations de notre système de soins.
Ma volonté de connaître les différents systèmes de santé et de les comparer au système français m’a conduite à intervenir en Europe mais aussi au Liban, au Brésil et au Japon. Explorer la physiothérapie telle qu’elle se positionne dans les systèmes de santé étrangers et les comparer avec notre fonctionnement a permis de faire évoluer notre système en empruntant aux autres ce qu’ils proposent de mieux.
C’est tout ce parcours qui est récompensé par cette distinction, qui m’honore. Mais en même temps, c’est aussi une mise en valeur de toute notre profession et une reconnaissance pour tous les kinésithérapeutes qui ont su s’approprier toutes ces évolutions et qui se sont engagés sans relâche à son service pour en extraire sa substantifique moelle dans l’intérêt supérieur des patients.
C’est peut-être de cela dont je suis la plus fière.
En conclusion, la distinction méritée de Mme Françoise Bizouard en tant que chevalier de l’Ordre national du Mérite est une source d’inspiration et de fierté pour toute la communauté du CEERRF, soulignant l’engagement continu envers l’excellence dans la kinésithérapie et l’éducation.