Le CEERRF continue sa politique d’extériorisation , et après les Virades de l’espoir ou le Paris-Versailles, Anne-laure, étudiant de deuxième année, nous fait partager son expérience à lors d’une conférence.
“Dans le cadre de la validation de cette UE, j’ai choisi de participer à la conférence présentée par le Dr Chad COOK, traitant du sujet des tests orthopédiques, le mardi 24 octobre 2017. Cette soirée était organisée par l’Agence EBP.
Les participants à cette conférence étaient, avant tout, des masseurs-kinésithérapeutes, mais il y avait aussi quelques étudiants.
La problématique de cette soirée était « les tests orthopédiques : comment sont-ils créés, nous aident-ils vraiment et pourquoi nos tests « spéciaux » sont-ils si mauvais ? »
L’exposé du Dr Cook s’est articulé en trois grandes parties :
- La première partie consistait à nous faire comprendre que moins de soins produisent de meilleurs résultats « Less care may be better care ». En effet, une multiplication des traitements produirait une surmédication, qui aurait un effet néfaste sur l’état des patients. Pour démontrer son argument, Chad Cook a pris comme exemple le cas des lombalgiques. Il nous a expliqué que les tests d’imagerie sont monnaie courante aux États-Unis pour ce genre de pathologie alors que les résultats n’apportent rien. Il vaut donc mieux patienter et ne rien entreprendre, car le coût est très élevé, pour des résultats peu probants. En faisant passer ce genre d’examen, le patient a tendance à croire que sa pathologie est plus grave que ce qu’elle ne l’est réellement, ce qui influence sa récupération.
- Au travers de la seconde partie, il nous a expliqué que, pour avoir une communication claire entre professionnels et donc obtenir des diagnostics fiables et de bons pronostics, il est nécessaire d’avoir les mêmes références et le même langage « A common diagnostic stand ». Il existe des milliers de diagnostics différents qui peuvent s’avérer erronés. Il faut donc uniformiser les critères et se baser sur les références de l’OMS.
- Enfin, il a conclu sur le fait que les résultats de certains tests n’influencent pas la valeur du diagnostic, et ce, même s’ils sont utilisés tous les jours par la communauté des masseurs-kinésithérapeutes « Understanding the decision making capacity of tests ». Un test n’a de la valeur que s’il inclut ou exclut une pathologie. Les praticiens sont donc amenés à prendre les bonnes décisions malgré les mauvais tests qui peuvent engendrer de faux positifs ou de faux négatifs. Par conséquent certains tests peuvent être considérés comme délétères.
Pour conclure, je dirai que cette conférence m’a permis de me rendre compte des différences de pratiques qui existent selon les pays. Et enfin, que j’ai appris qu’il faut avoir un regard critique sur les tests utilisés dans la pratique de la kinésithérapie alors même qu’ils peuvent être considérés comme des standards. Cependant, ceci était quelque peu difficile à mon niveau d’étudiante de deuxième année car je n’ai pas encore appris ces dits tests.”