TOUS LES 15 JOURS, LE CEERRF EN PARTENARIAT AVEC ITMP PUBLIE UN ARTICLE DESTINÉ AUX PROFESSIONNELS DE SANTÉ OU AUX ÉTUDIANTS EN FIN DE CURSUS, AFIN DE PARFAIRE LEURS CONNAISSANCES OU TOUT SIMPLEMENT LEUR APPORTER UN ÉCLAIRAGE OU DES TECHNIQUES NOUVELLES.

Résultats du bilan du rachis et de la hanche chez les patients lombalgiques, présentant ou non des douleurs des membres inférieurs.

Hip and Lumbar Spine Physical Examination Findings in People Presenting With Low Back Pain, With or Without Lower Extremity Pain.

 Prather HCheng ASteger-May KMaheshwari VVan Dillen LJ Orthop Sports Phys Ther. 2017 Mar;47(3):163-172. doi: 10.2519/jospt.2017.6567. Epub 2017 Feb 3

Dans cet article, les auteurs défendent l’hypothèse selon laquelle les douleurs lombaires présentées par certains patients lombalgiques ne réagissant pas au traitement symptomatique pourraient être liées à la hanche.

Dans un premier temps, les auteurs présentent un diagramme corporel des différentes projections des douleurs de hanche. Selon eux, douze localisations sont possibles et bien que la plupart soient locales, certaines, plus à distance, chevauchent les localisations des douleurs lombaires.

Puis, dans un second temps, ils présentent leur étude dont l’objet est d’évaluer la hanche de cent-un patients venant consulter pour lombalgie. L’examen, réalisé par un spécialiste du diagnostic expérimenté, est décomposé en deux parties.

L’interrogatoire précise les caractéristiques essentielles de la douleur, évaluée par un diagramme corporel et une échelle numérique, et comporte des questionnaires tels que le Roland-Morris ou le modified Oswesty Disability Index pour le rachis et le modified Harris Hip Score pour la hanche, ainsi qu’une appréciation du vécu de la douleur dans les activités quotidiennes et hebdomadaires.

L’examen physique consiste en une analyse de la marche, une évaluation de la force musculaire, de la sensibilité et des réflexes, des tests neurologiques, la mesure des amplitudes avec un goniomètre et des tests de provocation.

Il est à noter que les tests de provocation regroupent le anterior hip impingement test ou test d’impaction antérieur (FADIR), le test de FABER (test de FABRE ou Patrick) et le log roll test, dont la réalisation est sommairement expliquée.

Ces tests sont considérés comme positifs s’ils provoquent une douleur dans l’aine et la face latérale de la hanche, dans la région lombaire ou à la partie postérieure du pelvis.

En conclusion, les auteurs retrouvent fréquemment  une diminution d’amplitude en rotation médiale et en flexion de hanche et dans 79% des cas au moins un test de provocation positif. Ainsi, selon ces auteurs, l’abord kinésithérapique du patient lombalgique nécessite l’évaluation complète du système lombo-pelvi-fémoral et, par conséquent, un examen minutieux de la hanche.

Dans cet article, les auteurs défendent l’hypothèse selon laquelle les douleurs lombaires présentées par certains patients lombalgiques ne réagissant pas au traitement symptomatique pourraient être liées à la hanche.